Mot-clé - Célia Reed

Fil des billets - Fil des commentaires

mardi, 12 août 2008

Journal d'une sorcière

journal d'une sorcière

Mary vit depuis toujours avec sa grand-mère et apprend à connaître les plantes. Mais voilà, elles sont accusées de sorcellerie . Mary a vu sa grand-mère exécutée pour sorcellerie et pendue en place publique. Avant que les furieux de son village ne lui fasse subir le même sort, de bonnes âmes arrangent son passage vers les amériques en compagnie d'un groupe de puritains.Une dame mystérieuse enlève la petite Mary et la confie à un groupe de puritains qui partent pour le Nouveau Monde Ceux-ci en cette année 1659 fuient en masse l'Angleterre. Cromwell est mort depuis peu et une restauration des Stuart semble inévitable. Marie a 14 ans, personne au monde vers qui se tourner et elle est en route vers Salem dans un "nouveau monde" de liberté. Malheureusement les peurs des hommes qui voyagent avec eux et plus l'horizon s'assombrit plus elles se font puissantes.
Elle est prise sous la coupe d'une femme seule, Martha, qui va la protéger comme sa propre fille. La traversée est longue et difficile mais elle va révéler à Mary qu'elle a le don, le même don que sa grand-mère. Alors commence la peur d'être suspectée à son tour. A leur arrivée en Amérique, les puritains constatent que les parents qu'ils devaient y retrouver se sont enfoncés dans les terres. Le petit groupe de Mary part alors à leur recherche mais l'hiver les prend de court et ils doivent s'installer avant de les avoir rejoints. Une petite ville se construit, dont Mary se sent exclue, au point de finir par devoir fuir pour ne pas être à son tour persécutée. Pour toute compagnie, elle tient au fil des jours son journal intime envers et contre tout.

Ce récit du voyage puis de l'installation en Nouvelle Angleterre d'une jeune fille et d'un groupe de puritains est très bien mené. Par petite touche la personnalité de la jeune fille se dessine et s'impose sur le carcan de plus en plus inquiétant que fait peser le maitre spirituel de la communauté. En filigrane on retrouve bien le monde de la sorcellerie, pas tant celle imaginée par ses pourfendeurs mais une magie plus ancienne, proche de la nature, celle des guérisseuses - la magie de "celles qui voient dans l'eau".
C'est un voyage au cœur du XVII ème siècle que nous offre ce livre, avec certes d'une part les intolérances religieuses, d'autre part la pauvreté inhérentes à cette période, mais aussi les espoirs qu'elle suscite en ce monde neuf. C'est la quête de ses origines d'une fillette en lutte contre les conventions sociales et religieuses, contre l'obscurantisme.